lundi 16 juillet 2007

La langue


Cette année-là, notre destination vacances était l'Autriche et la Tchécoslovaquie. Deux pays dont nous ne parlions pas les langues. Deux pays qui ne s'abordaient pas de la même façon. Nous l'avons constaté.

Dans le premier, fleurs et musique abondaient.

Dans le second, (c'était pendant l'occupation russe) austérité et grisaille prévalaient...

Dès notre arrivée à la frontière, sans explication de la part des douaniers, nous avons été fouillés et retenus pendant des heures face à des militaires armés. Combien nous nous sommes sentis téméraires de nous être aventurés seuls derrière le rideau de fer!

Une fois libérés, nous roulons en direction de Prague sur une large route parsemée de maisons aux volets clos et où on ne voit âme qui vive. Étrange sensation...

Nous roulons jusqu'à ce que la faim se fasse sentir. Nous traversons des villages et ne voyons ni indice de restaurant, ni piéton.

À l'entrée d'une ville importante, nous voyons enfin deux personnes sur le trottoir. Stop. Demande d'informations. Par bonheur, ces deux camarades parlent français! Grâce à eux, nous trouvons une table dans un hôtel au centre de la ville.

Enfin, nous voici attablés. On nous apporte le menu, uniquement en tchèque. Le personnel ne parle ni français, ni anglais. Comment faire? Nous optons pour la logique. Nous pointons dans l'ordre ordinaire: une entrée, une soupe, un plat principal et un dessert. Je remarque un sourire amusé de la part de notre garçon de table. Néanmoins, il prend la commande.

Voici ce qu'il nous apporte successivement: oeuf mayonnaise en entrée, puis une soupe dans laquelle on a jeté un oeuf cru, suivi du plat principal qui consiste en une énorme salade aux oeufs, et comme dessert des crêpes flambées.

(Je n'ai pas cherché à savoir pourquoi dès l'aube le lendemain mon homme m'a réveillé au chant du coq... Ça, au moins, c'est une langue universelle!)



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